Nous voudrions montrer comment l'intercession, ou mieux encore la supplication, est le sommet ou le coeur de la prière chrétienne (...).
On rencontre ainsi des gens qui multiplient les chapelets ou disent souvent la prière de Jésus, et qui ne sont pas des hommes de prière parce que leur coeur n'est pas habité par un désir lancinant et persévérant de supplication et d'intercession.
Ils prient mais ils ne crient pas, ils s'inclinent mais ne sont pas à genoux, ils font de l'oraison ou de la méditation, mais surtout ils ne supplient pas.
Pour eux, la porte de la prière reste définitivement fermée, et ils ne seront jamais initiés au secret de la supplication.
Par contre, il y en a d'autres qui prient un quart de seconde par heure, mais qui sont sans cesse en état de supplication au fond de leur coeur où ils en ont le désir lancinant : ce sont eux les véritables hommes de prière.
(Extrait de "Le chapelet, un chemin vers la prière incessante", de Jean Lafrance, Mediaspaul, 1997, pages 38 et 44)