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21 septembre 2008 7 21 /09 /septembre /2008 13:09


Première Partie
: LA CREATION


CONCLUSION

 

 


Chers amis,

Nous concluons aujourd’hui cette première partie de notre réflexion sur l’existence de Dieu, commencée il y a déjà plus de deux ans.

« J’ai interrogé la terre,
disait Saint Augustin, et elle m’a répondu : « Ce n’est pas moi ton Dieu ». Tout ce qui vit à sa surface m’a fait la même réponse.

« J’ai interrogé la mer et les êtres qui la peuplent, et ils m’ont répondu : « nous ne sommes pas ton Dieu, cherche plus haut que nous ! »

« J’ai interrogé l’air et le vent, et ils m’ont répondu : « nous ne sommes pas non plus le Dieu que tu cherches. »

« Alors, j’ai dit à tous les êtres que je connais par mes sens : « parlez-moi de mon Dieu, puisque vous ne l’êtes point, dites-moi quelque chose de lui ! » Et ils m’ont crié de leur voix puissante : « c’est lui qui nous a faits ! » Pour les interroger, je n’avais qu’à les contempler, et leur réponse, c’était leur beauté. »

Ultimement, je crois que la présence de la beauté dans ce monde constitue la preuve la plus éclatante de l’existence de Dieu, en même temps que de son Amour pour nous les hommes. Une aile de papillon vue au microscope, un coucher de soleil, l’immensité de la mer, les teintes automnales des érables canadiens en octobre notamment, un regard d’enfant, tel poème, telle symphonie… toute beauté constitue la marque, l’empreinte, la signature d’un Artiste infini.

Dira-t-on que c’est l’homme qui, par ses structures, met la beauté dans les choses ? En partie, peut-être, mais pas entièrement, sinon nous trouverions de la beauté partout. Or, tout n’est pas beau. Même l’artiste créant la beauté sait combien elle est difficile à atteindre, qu’il faut la chercher avant de la trouver, parfois après des heures d’un long travail patient. L’artiste est le premier à savoir que la Beauté lui est donnée, pour une bonne part, par l’univers, la nature, les paysages, ou les créatures elles-mêmes.

De même qu’une toile du Louvre me parle de son auteur, ainsi, ce qui est beau dans les êtres et les choses me fait remonter à un Artiste supérieur dont les Cieux chantent la gloire. C’est ce que déclare l’auteur du Livre de la Sagesse, au chapitre 13, versets 1 à 5 : « Oui, foncièrement vains tous les hommes qui ont ignoré Dieu, et qui, par les biens visibles, n’ont pas été capables de connaître Celui-qui-est, et n’ont pas reconnu l’Artisan en considérant les œuvres. Mais c’est le feu, le vent, l’air subtil, la voûte étoilée, l’onde impétueuse ou les flambeaux du Ciel qu’ils ont regardé comme des dieux, maîtres du monde !

« Que si, charmés de leur beauté, ils y ont vu des dieux, qu’ils apprennent combien leur maître est
supérieur, car c’est l’auteur même de la beauté qui les a créés. Et si leur puissance et leur activité les ont frappé d’admiration, qu’ils en déduisent combien est plus puissant celui qui les a formés, car la grandeur et la beauté des créatures font, par analogie, contempler leur auteur. »

Au cœur même de la matière, dans l’immense dynamisme qui la soulève et la polarise, nous découvrons une transcendance, distincte de cette matière, mais agissant en elle dans le respect des lois qu’elle a dictées.

C’est en vertu de la fidélité aux faits d’expérience que nous expliquons la vie par un Vivant, l’intelligence par un Être intelligent, l’organisation par un Organisateur, la Beauté par un Artiste.

Seul Quelqu’un qui est lui-même Vie et Intelligence peut avoir donné à la matière l’information nécessaire pour faire apparaître, au cours du temps, et la vie, et l’intelligence.

Quand on veut bien se donner la peine de réfléchir, d’analyser et d’observer, force est de constater que la vie, et notre vie en particulier, est une prodigieuse histoire. Elle est pour moi révélatrice d’une Présence, et d’une Présence d’amour.

Toute l’Histoire de l’univers, me semble-t-il , est une montée vers la vie.
Toute l’histoire de la vie est une montée vers l’homme.
Toute l’histoire de l’homme est une montée vers Dieu.

 

 



Bibliographie de la partie consacrée au commencement du monde et au hasard, et de la présente conclusion
 :

 

- Abbé Pierre DESCOUVEMONT, « Guide des difficultés de la foi catholique », 1989

- André FROSSARD, « Dieu en questions », Desclée de Brouwer, 1990

- Jacques LACOURT, « Croire en Dieu : est-ce possible aujourd’hui ? », Droguet & Ardant, 1991

- Mgr André-Mutien LEONARD, « Les raisons de croire », Communio Fayard, 1987

- Jean-Pierre LUMINET, « L’invention du Big Bang », Points Sciences, 2004

- Yves MOREAU, « Chrétien, quelles sont tes raisons de croire ? », Editions Resiac, 1990

- Dominique MORIN, « Dieu existe-t-il ? », Les Carnets de Fête et saisons, Carnet n° 6, 1993

- Jean STAUNE, « Notre existence a-t-elle un sens ? », Presses de la Renaissance, 2007

- Science & Vie Hors Série, « L’univers aujourd’hui (ses mystères, son histoire, son architecture) », mars 2008, n° 242.

 

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commentaires

S
Je visite avec grand plaisir votre blog qui est de grande qualité dans on contenu et dans sa forme je vous invite donc a visiter le mien http://catholiquedetraditionaangers.over-blog.com/
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M
OK, sauf que "au moins", ça veut dire "au moins, mais éventuellement au-delà" :)
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M
Eh bien disons que ce qui m'a "enduit" d'erreur, c'est ta phrase : "Rien n'oblige les individus qui passent à travers les mailles du filet de la sélection naturelle à présenter une adaptation maximale ou même optimale à leur environnement, mais seulement une adaptation minimale, propre à assurer leur survie au moins jusqu'au moment de leur reproduction."laissant sous-entendre qu'après "reproduction" de "l'individu", "l'adaptation minimale" propre à assurer sa "survie" pourrait disparaître... Je trouvais ça plutôt rigolo comme idée.
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M
Cher Matthieu,<br /> <br /> "Je ne savais pas que la beauté était « propre à assurer [la] survie [des hommes] jusqu'au moment de leur reproduction. » L’homme aurait-il donc autant besoin de beauté que de pain ?""<br /> <br /> Pas autant mais presque. Les personnes qui trouvent que tout est laid dans l'existence ont un nom : dépressifs. Et ils ne sont généralement pas très motivées à procréer (à quoi bon ?) ni même à vivre (et nombreux sont ceux qui tentent et parfois parviennent à se suicider ; je ne t'apprends rien à ce sujet).<br /> <br /> "Si je te suis bien, un couple qui aurait au moins deux enfants (et qui aurait donc assuré sa propre reproduction) devrait logiquement perdre la notion du Beau, puisque l’avantage adaptatif aurait cessé…"<br /> <br /> Je suis rarement d'accord avec toi, mais quand même, je n'avais pas encore lu un argument aussi bizarre sous ta plume !... S'il y a une prédisposition génétique à voir du beau, on l'a ou on ne l'a pas du tout. Je ne vois pas quel serait l'intérêt d'une prédisposition génétique à voir le beau jusqu'au temps t. En outre ça serait certainement plus complexe à coder...D'autre part, comme je te l'ai dit dans mon commentaire précédent, l'adaptation doit être suffisante, elle n'a pas besoin d'être parfaite.Peut-être as-tu mal compris mon histoire d'adaptation minimale ? Je ne voulais pas dire que l'adaptation était toujours la plus petite possible suffisante pour échapper à la sélection naturelle, mais que si un individu échappe à la sélection naturelle alors il a au moins cette adaptation minimale, ce qui ne veut pas dire que son adaptation ne peut pas aller au-delà. Il est même possible que cet individu présente d'autres caractéristiques qui ne sont pas par elles-mêmes adaptatives mais qui constituent comme une sorte de "by-product" de caractéristiques adaptatives.Amicalement,Miky
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H
Là dessus, je suis d'accord avec Matthieu : Dieu n'est absolument pas responsable du mal. Il y a d'une part la liberté de l'homme (qui en abuse) et d'autre part, l'incitation du Diable à refuser le bien. Et la laideur dans le monde ne vient pas de Dieu : parfois, c'est notre regard qui voit qqch de laid (une personne trisomique ou lépreuse peut avoir une grande beauté intérieure) et parfois cela est lié à des phénomènes naturels (la foudre ou les volcans font des dégâts, mais ceux-ci n'ont pas grand chose à voir avec une volonté divine). Concernant la dernière phrase du commentaire 3, je dirais que la faute d'Adam (et d'Eve, pour garantir la parité ;-) ) a entraîné l'humanité dans la chute, mais qu'ensuite le Christ nous rachète. Donc grâce au Christ, l'Amour est plus fort que le péché et la mort.        Comme le disait récemment Benoît XVI, il ne faut pas utiliser seulement notre raison : la foi est également nécessaire et pour cela il faut faire confiance à Dieu !
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M
A Miky : « Rien n'oblige les individus qui passent à travers les mailles du filet de la sélection naturelle à présenter une adaptation maximale ou même optimale à leur environnement, mais seulement une adaptation minimale, propre à assurer leur survie au moins jusqu'au moment de leur reproduction. »<br />  <br /> Je ne savais pas que la beauté était « propre à assurer [la] survie [des hommes] jusqu'au moment de leur reproduction. » L’homme aurait-il donc autant besoin de beauté que de pain ? Si je te suis bien, un couple qui aurait au moins deux enfants (et qui aurait donc assuré sa propre reproduction) devrait logiquement perdre la notion du Beau, puisque l’avantage adaptatif aurait cessé…<br />  <br /> A Chrétien (?) : « je bénis Dieu pour sa Création... mais peux-tu me dire si Dieu est aussi l'artisan, entre autres horreurs, des maladies génétiques ? Evite de me renvoyer au péché originel de ces chers Paul Augustin & Co... que Jésus n'a jamais invoqué, me semble-t-il. »<br />  <br /> Jésus n’a jamais évoqué le péché originel ? Tu devrais quand même aller jeter un coup d’œil du côté de Matthieu 19.3 et suivants (cf. http://totus-tuus.over-blog.com/article-5781575.html). Certes, Jésus n’emploi pas l’expression « péché originel » (pas plus que l’expression « Trinité » dans tout l’Evangile). Mais il renvoie bien à un état d’origine qui n’est plus celui que nous connaissons aujourd’hui. C’est donc bien qu’il s’est passé quelque chose...<br />  <br /> Pourquoi me priverais-je de citer Saint Paul ? Ses lettres font partie de l’Ecriture Sainte, non ? Lui aussi parle abondamment du « péché d’Adam » (cf. Rm 5). Il est donc difficile de ne pas en tenir compte... Cela dit, Saint Paul ne fait que commenter les 3 premiers chapitres du livre de la Genèse, dont l’objet est précisément de nous révéler que le mal ne vient pas de Dieu (ni même de l’homme d’ailleurs…), et que la faute d’Adam a entraîné la Création toute entière dans la chute et le « néant » (cf. Rm 8. 20).<br />  <br /> Cf. sur le problème du mal : http://totus-tuus.over-blog.com/article-1852164.html<br /> Cf. sur le péché originel : http://totus-tuus.over-blog.com/article-3709911.html<br />  
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C
Tout cela est très beau et je bénis Dieu pour sa Création... mais peux-tu me dire si Dieu est aussi l'artisan, entre autres horreurs, des maladies génétiques ?Evite de me renvoyer au péché originel de ces chers Paul Augustin & Co... que Jésus n'a jamais invoqué, me semble-t-il.
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M
Cher Matthieu,<br /> <br /> "Dira-t-on que c’est l’homme qui, par ses structures, met la beauté dans les choses ? En partie, peut-être, mais pas entièrement, sinon nous trouverions de la beauté partout. Or, tout n’est pas beau."<br /> <br /> Rien n'oblige les individus qui passent à travers les mailles du filet de la sélection naturelle à présenter une adaptation maximale ou même optimale à leur environnement, mais seulement une adaptation minimale, propre à assurer leur survie au moins jusqu'au moment de leur reproduction.Par conséquent, il n'y a pas de contradiction à soutenir à la fois que c'est l'homme, par ses structures, qui met entièrement de la beauté dans les choses, et en même temps que tout n'est pas beau.Amicalement,Miky
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