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27 octobre 2006 5 27 /10 /octobre /2006 18:02

Extrait de l'enseignement dispensé par le Pape Benoît XVI sur le Cantique de l'Epître aux Philippiens (2. 6-11), lors de l'audience générale du 1er juin 2005. 

Certes, le Christ possède la nature divine avec toutes ses prérogatives. Mais cette réalité transcendante n'est pas interprétée et vécue à l'enseigne du pouvoir, de la grandeur, de la domination. 

Le Christ n'utilise pas le fait d'être égal à Dieu, sa dignité glorieuse et sa puissance comme un instrument de triomphe, un signe d'éloignement, une expression d'écrasante suprématie (cf. v. 6). Au contraire, il "se dépouilla", il se vida lui-même, se plongeant sans réserve dans la misérable et faible condition humaine. 

La "forme" (morphe) divine se cache dans le Christ sous la "forme" (morphe) humaine, c'est-à-dire sous notre réalité marquée par la souffrance, par la pauvreté, par les limitations et par la mort (cf. v. 7). Il ne s'agit donc pas d'une simple enveloppe extérieure, d'une apparence changeante, comme on croyait que c'était le cas pour les divinités de la culture gréco-romaine:  la réalité du Christ est la réalité divine dans une expérience authentiquement humaine.

Dieu n'apparaît pas seulement comme homme, mais il se fait homme, et devient réellement l'un de nous, il devient réellement "Dieu-avec-nous", qui ne se contente pas de nous regarder d'un oeil bienveillant depuis le trône de sa gloire, mais qui se plonge personnellement dans l'histoire humaine, devenant "chair" ; c'est-à-dire réalité fragile, conditionnée par le temps et par l'espace (cf. Jn 1, 14). 

Ce partage radical et véritable de la condition humaine, à l'exclusion du péché (cf. He 4, 15), conduit Jésus jusqu'à la frontière qui est le signe de notre finitude et de notre caducité, la mort. Cependant, celle-ci n'est pas le fruit d'un mécanisme obscur ou d'une fatalité aveugle :  elle naît de son libre choix d'obéissance au dessein de salut du Père (cf. Ph 2, 8).   

L'Apôtre ajoute que la mort au devant de laquelle Jésus se dirige est celle sur la croix, c'est-à-dire la plus dégradante, voulant ainsi être véritablement le frère de chaque homme et de chaque femme, également de ceux destinés à une fin atroce et ignominieuse.

 

Lire le texte intégral de l'audience générale du 1er juin 2005

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